1.3. Les faits, les aberrations et la lumière au bout du tunnel!
Au Canada, les ventes en ligne avaient été estimées à 5,7 milliards $ en 2006, ce qui correspond à une hausse de 22,1% par rapport à 2005 et 54% comparativement à 2000. Les ventes en ligne devraient croîtrent d’au moins 20% par an durant les 5 prochaines années. Environ 80% des Canadiens ayant accès à Internet magasinent en ligne pour préparer d’un achat qui se fera en ligne ou traditionnellement. Ceci représente pour 2006 15,4 millions de Canadiens et une hausse de 3,6% par rapport à 2005. Plus de la moitié (56%) des Canadiens ayant accès à Internet achètent en ligne, ce qui représente 10.7 millions de Canadiens en 2006 (+ 11% par rapport à 2005). Les Canadiens qui achètent en ligne auraient dépensé en moyenne 531$ en 2006, ce montant devrait passer à 674$ en 2008 (eMarketer).
Consommation des médias Vs dépenses en publicité (industrie automobile)
Consommation des médias
(par semaine) |
Moyenne des dépenses en publicité
(par média) |
Sur Internet |
10 heures |
Journal et imprimés |
46.4% |
Télévision |
10 heures |
Radio |
19% |
Radio |
5 heures |
Télévision |
15.2% |
Livre |
3 heures |
Marketing direct |
7.8% |
Magazines |
3 heures |
Internet |
6.7% |
Journal |
1 heures |
Autres |
4.9% |
Source: Universal McCann (6/04), Jupiter Research (9/04), NADA 2005 Industry Analysis Div. (2006).
Toutes les données relèvent qu’Internet est un levier très important pour les organisations. Pourtant, son utilisation comme médium de diffusion est souvent négligée par nos entreprises. Par exemple, pour l’achat d’une nouvelle automobile, JD Power avance que 89 % des acheteurs potentiels commencent par magasiner par Internet, 83 % visitent directement des sites de concessionnaires et 49 % de ceux-ci changent d’avis sur la marque du véhicule convoité et ils changent par le fait même de concessionnaire. De plus, TNS Media Intelligence révèle que la
vente d’un véhicule par la publicité traditionnelle coûte 628 $ par véhicule vendu. La même vente par Internet en coûte seulement 250 $ en publicité. Certains avancent même un écart de 1 000 $ par vente pour la publicité conventionnelle. Au niveau de la consommation des médias, nous avons vu que l’Internet accaparait davantage les consommateurs que la télévision. Pourtant, les concessionnaires automobiles dépensent 46,4 % de leurs budgets totaux de publicité dans les médias écrits qui sont de moins en moins utilisés par les consommateurs et utilisent uniquement 6,4 % de leur budget total sur Internet qui captivent davantage l’attention pour un coût plus bas. Ces entreprises utilisent donc la majorité de leur budget publicitaire dans les médias qui coûte le plus cher par vente et semblent oublier Internet avec un rendement média bien supérieur.
Heureusement, la mentalité des entreprises semble évoluer, certainement pas aussi vite que la technologie, mais disons-le c’est rassurant. Selon une enquête auprès d’abonnées du magazine Marketing, les décideurs en marketing ont identifié les postes de dépenses qui auront une augmentation ou une baisse en 2007. Les hausses budgétaires impliquent les sites Internet à +10,6%, suivi de la publicité en ligne à +6.6%. Les journaux (-5.2%) et la télévision (-5.1%) sont les médias qui écopent. De plus, ces gestionnaires ont affirmés dans une proportion de 52% que les médias sociaux (blogues, YouTube, FaceBook, Second Life…) seront intégrés à leur mix marketing comparativement à 30% en 2006! Plus près de nous, une étude économique du Conseil de l’industrie des communications du Québec (CICQ) révèle que 87% des entreprises augmenteront les dépenses reliées aux sites Internet, 85% le feront pour le marketing relationnel et 21 % pour la publicité.
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